en fait, le principe du sandwish est de prendre une mousse haute densite entre les fibres, cela permet de gagner en rigidite et solidite avec un equivalent poid moindre. Maintenant, la mode est de remplacer la mousse (herex ou airex) par un placage bois (plus joli, souvent moins cher). Apres, la solidité de la strat doit être inversement proportionnel au noyau:
- pour un flotteur de windsurf (grand volume), en general noyau moins dense (16 kg/m3), donc il faut un sandwish plus epais, meme sur les rails, ou deux couches: airex puis bois par exemple
- pour un surf, tellement peu de volume et moins de contraintes, que l'on met un noyau plus dense, avec même pas de sandwish
- pour le kite, on est entre les deux: pour un flotteur race, je pense que l'on peut jouer la légèreté, car à priori pas de sauts. De plus, on met aussi du carbone qui aide à rigidifier. Le truc est de renforcer les zones de contraintes si on part sur une strat légère.
Dans mon cas, je suis sur une mousse 16 kg/m3 (car récup. windsurf). Un sandwish 1mm bois me semblait trop juste. J'ai donc choisi de doubler la mousse en 30kg/m3 mais sans sandwish, et il me reste à renforcer la reprise de rail par une bande carbone/verre, pour éviter une ouverture genre ouvre-boite dans le clapot.
Ton projet a changé radicalement entre tes premiers posts et maintenant. Quitte à desépaissir un pinchawouale, je l'aurais plutôt fait côté carêne pour obtenir une surface de glisse correspondant à nos contraintes mais tu as du y réfléchir.
PS : La mienne passe en cabine de peinture ce soir
en fait, pas assez de recul pour valider des choix, donc je pars sur un 'prototype' qui permette qui faire des essais (nb et position des ailerons,...), quitte ensuite à repartir sur un second flotteur avec l'experience acquise.
Le choix pont/carene: la carene manque un peu de concave, mais les rails correspondaient bien à mon idée. Le pont etait trop 'arrondi'. Je suis parti sur ce pain un peu par pari : j'étais convaincu avant les mesures que les cotes ne correspondraient pas, alors qu'elles paraissent dans l'esprit des flotteurs actuels.
bon, comme j'ai reçu les inserts & boitiers de la commande groupée, j'ai un peu avancé:
- pose des boitiers: ambitions revues à la baisse. 4 boitiers std au lieu de 5 dont 2 variables, pour une question de temps
- strat pont : j'ai trop tiré le vide, donc des déformations du pont. J'ai renforcé au carbone sous les pieds
J'ai posé directement pads+straps, avant le hotcoat, car bonnes conditions:
conditions: 12/15 noeuds, 9m2.
Flotteur: 180x55 avec ailerons arrières 23cm et avants 25cm.
Sensations: La planche navigue à plat comme souhaité. Le positionnement des straps est bon. beaucoup trop d'aileron à l'avant: J'ai l'impression d'être en phase de départ sur un foil (cabrage). J'arrive à faire du près au ralenti (hallucinant par rapport à un TT), mais impossible d'accélérer au travers/largue sans chute.
2eme tentative en supprimant les ailerons avants: près impossible, travers en crabe. Par contre, accélération foudroyante au largue, sensations proches d'un flotteur de slalom windsurf. Jibe facile (avec un bon engagement quand même), même sans antidérapant. Au bout d'un moment, gros spin-out: provoque la casse net d'un aileron...
Bilan: je vais descendre à 21cm arrières (et plus épais) et 18 cm avants, et nouveaux tests avec un GPS cette fois. Il faut de plus ajouter un 5eme strap centré pour les bords abattus.
Sur les photo, hotcoat + ponçage grossier au 80. Il reste à faire ponçage fin, apprêt, déco,...
Comme je n'ai pas pu naviguer ces temps-ci (spot fermé suite aux inondations), ma femme a réalisé une déco un peu psychédélique...
j'en profite pour ajouter une photo du scoop, avec les nouveaux ailerons (profils symétrique à l'arrière). Je n'ai pas travaillé la finition, en attente de la première nav' avec.
Maintenant que le spot est rouvert, plus qu'à attendre le vent...
retours de nav', après nouveaux tests avec GPS dans 10/12 noeuds (clapot de bateaux, aile 12M en C). Il y avait sur l'eau 2 ailes à caisson taille maxi et des foils. 1 seule nav car en ce moment, le thermique ne se lève pas...
J'ai encore eu beaucoup de mal les premiers bords: problèmes d'appuis, voile qui volait juste puis qui ne choquait pas assez après accélération. Pas encore d'antidérapant, donc obliger de garder les pieds dans les straps et jibe impossible. Au bout d'un moment, j'ai réussi à prendre les marques, mais il faut encore beaucoup de travail pour éviter les mouvements parasites : le ride est vraiment différent du TT et du surf. Cela rappelle plus le foil (le peu que j'ai essayé): il faut être doux et penser à l'assiette en permanence.
La planche plane vite, accélère fort. Bon cap (moins que les foils présents), et il faut d'abord de la vitesse sous peine de "crabe" (décrochage des filets d'eau sur les ailerons si je cape trop vite). Les ailerons paraissent de bonne taille. Par contre, le moindre mauvais appui bloque le rail et la planche stoppe net. Il faut en premier lieu que le rider progresse et devienne plus doux. Quand le vent est vraiment limite plage basse, il faudrait que les straps soient un peu plus centrés pour limiter les mouvements latéraux et garder la planche bien à plat (ou alors il aurait fallu une planche plus large...)
Pour les perfs (GPS):
VMax de la session (2s): 18 noeuds par travers. Le seul bord qui est resté long, j'ai donc bien pu caler le matos, mais je n'étais pas en recherche de vitesse max, juste sur le point d'équilibre des forces. Il y a donc un gros potentiel.
Polaires de vitesse approximatifs (moyenne des VMax sur chaque bord). A chaque fois, je cherchais plutôt un équilibre sain aile/flotteur/rider que la vitesse :
- cap max vers 55/60 : 15 noeuds
- travers: 17 noeuds
- largue abattu : 13/14 noeuds. A cette allure, je n'arrive pour l'instant pas à garder une assiette stable (pour ceux qui ont fait de la planche open en vent arrière, la même impression de demi-tonneaux). Il faut voir que cela générait un vent apparent quasi nul, donc j'avais même du mal à tenir l'aile en l'air : obligé de la renvoyer pleine fenetre en permanence.
Il y a donc un bon potentiel, mais à condition d'arriver à gérer : soit cela vient du rider, soit le flotteur est trop ardent. Je dois avouer que j'ai été surpris par les vitesses au débrief, je les pensais plus faibles. Pour l'instant, je retiens donc la première solution, à suivre ...
Pour les prochaines nav', l'antidérapant est fini, donc je pourrais faire plus d'essais de placement.