Le premier outils d'un shaper est le masque permettant de ce protéger des poussières et des solvants extrêmement nocifs. Le seul masque efficace contre les solvants est le masque à cartouche. Le choix de la cartouche se fait grâce aux lettres indiquées dessus. Ce qu'il faut retenir c'est que toutes les cartouches filtres les poussières par contre pour les solvants ce n’est pas pareil. Pour une stratification à la résine polyester il faut l'indication A1B1E1 pour une stratification à la résine époxy il faut l'indication K1 qui filtre les vapeurs d'ammoniacs. Les gants plastiques permettent la protection des mains et des bras. Attention, tout les plastiques ne sont pas égaux et peuvent devenir poreux aux résines utilisés.
Le deuxième outil indispensable est à mon avis le Surfoam permettant de shaper le pain de mousse utilisé.
Le troisième meilleur ami du shaper est la ponceuse/polisseuse rotative associé à un pads de ponçage plus ou moins dur. Il permet de poncer le surf une fois stratifié après le hotcoat et le glassage.
C'est 3 accessoires sont à mes yeux indispensables.
Nécessaire mais moins indispensable surtout avec l'utilisation de pain préshapé, il est l'emblème du shaper : le rabot électrique. LE rabot mythique est le SKILL 100. Il est rare, chère et se trouve que d'occasion. Un rabot très courant est le Makita XXXXX. Pour les pains avec latte, un petit rabot à main est bien utile.
Ensuite, vient toute la ribambelle de calle à poncer, grille, mousse, ...
Pour la stratification, vous devrait être munit de verres mesureurs (stratification polyester) ou d'une balance pour mesurer vos mélanges (stratification époxy), d'une spatule (sqeedgee) et d'un pinceau large (80mm minimum).
Les résines Polyester ou époxy dépendent seulement du pain de mousse utilisé (les pains EPS ne supportant pas le polyester). Les résines Polyesters les plus utilisées sont celles qui catalysent aux UV. Elles permettent d'être travaillées plus longtemps et peuvent être récupérées pour une utilisation ultérieure. Pour l'époxy, on utilise une résine traitée UV pour limiter sont effet de jaunissement naturelle dans le cas ou le surf n'est pas pain. Dans les autres cas, ... il y a le choix.
Le Shape Le shape d'un pain se fait en 2 grandes étapes. La première est le préshape de la planche qui correspond en fait à donner à la planche sa forme générale : scoop et outline afin de dégrossir le travail futur. Cette étape, aujourd'hui, est souvent réalisée par des entreprises spécialisées et permet au shaper de s'appuyer sur un des cotes exactes. La deuxième est le shape proprement dit : Taille des rails, du tails, de la carène. Cette étape doit être la plus précise possible car une erreur est difficilement rattrapable. Le pain à la sortie de cette étape doit être sans défaut, lisse comme un cul de bébé (façon de parler) et propre.
La stratification La stratification change en fonction du gabarit du bonhomme, du programme et surtout du pain de mousse et donc de la résine utilisée. Pour les pains de mousse type clarkfoam ou tekcel, le glasseur va plutôt utiliser 2 types de fibre de verre taffeta en 200gr (6oz.) et 125gr (4oz.). La répartition des fibres est généralement une couche de 6oz sur la carène et 1 couche de 6 et 4oz sur le pont (le shaper de surf aime bien les mesure anglaise - pas toujours facile a s'y retrouver...). Pour les pains de mousse EPS, le glasseur va plutôt utiliser 2 couches de 6oz sur le pont. Dans ce cas pour donner plus de souplesse a la board (car la résine époxy est beaucoup plus raide que la polyester), il peut même utiliser du biax en 200gr plutôt que du taffeta. La résine s'étale au squeedjee autrement dit à la spatule. Il faut toujours préparer sont mélange pour chaque couche avant de stratifier (poids fibre égale au poids résine - c'est l'idéale mais pas toujours facile à respecter).
Le hot coat Cette étape est importante. Elle permet de boucher tout les microtrous de la fibre après stratification et de donner une surépaisseur avant ponçage. Le hotcoat se fait en 2 temps la carène puis le pont.
Le ponçage Maintenant il faut poncer en essayant de ne pas toucher la fibre (pas toujours facile - surtout pour les premières planches) jusqu'à obtenir une surface parfaitement lisse et sans bosse. Je vous promets que votre ponceuse vous allez l'aimer ou la détester après cette étape.
Le glassage et la finition Il faut ensuite venir enduire comme pour le hot coat la planche sur ses 2 faces afin de venir encore une fois boucher les micros porosités obtenu après le ponçage du hot coat. Ensuite on revient poncer sans toucher la fibre (c'est interdit !!!) avec des grains différent jusqu'au lustrage pour obtenir un brillant parfait.